Ci-dessus : études pour l'arbre abritant le nid d'aigle (tronc et "têtes" monstreuses).

 J'ai légèrement réécrit le conte, afin qu'il corresponde plus à mes attentes.
La fin de l'histoire, que j'ai réécrite, a été augmentée d'un petit paragraphe qui en modifie profondément la chute et la rend plus positive et compatible avec un jeune public.


L'histoire :


Il était une fois un petit garçon, aventureux et téméraire, qui découvrit un œuf merveilleux, tout lisse et tout chaud, qui reposait dans un nid d'aigle, là haut, tout en haut d'un arbre, dans la montagne. 
Il s'en empara puis redescendit au village.    
Là bas, plein de malice, il décida de le confier à un fermier. "Il s'agit d'un œuf de poule d'une race rare ; une race de géantes", dit-il, en écartant les bras et en gonflant les joues pour mimer une taille imposante. "Il en sortira un bon gros poussin qui deviendra, un jour, un énormissime poulet." 
"Pour sûr, c'est un œuf de belle taille ; une graine de futur champion", répondit l'homme qui, souriant dans sa barbe, se dit qu'il tenait là l'occasion de devenir l'éleveur le plus prospère et envié de la contrée. 
Il prit l’œuf et le mit aussitôt à couver par une vieille poule, au poulailler. 
Quelques jours plus tard, l’œuf vint à éclore et un aiglon en sortit. 
Le petit rapace grandit dès lors parmi les poussins, ses frères d'adoption, pensant qu'il était des leurs. 
Il appris à les imiter, gloussant et caquetant ; grattant le sol à la recherche de larves et de vers et picorant des graines. 
Il ne vola jamais plus loin que quelques mètres car c'est ce qu'étaient censés faire les poulets. 
Toutefois et bien qu'il se sentait à sa place au poulailler, parmi la volaille, il ne fut jamais vraiment satisfait de son sort car son âme aspirait à quelque chose de plus grand.    
Les années passèrent et puis, un beau jour, notre petit aigle qui était devenu grand perçu une ombre glisser sur lui. 
Tournant son regard vers le ciel, il vit un aigle majestueux occulter le soleil et planer très haut au-dessus du poulailler. 
Il sentit aussitôt ses ailes frémir et son cœur s'emballer. Tout excité, il s'exclama, en direction de ses frères : "quel est donc cet oiseau merveilleux ? J'aimerais tant pouvoir être comme lui et voler là haut, tout là haut dans le ciel !" 
Les poulets éclatèrent de rire et l'un d'eux lui lança, moqueur : "ne soit pas idiot ; seul un aigle peut voler aussi haut. Il appartient au ciel et nous appartenons à la terre. Tu es un poulet et les poulets ne volent pas !"
Honteux de son désir il détourna les yeux et retourna, résigné, gratter la poussière et picorer son grain, jurant bien qu’il ne remettrait plus jamais en question la place qu'il pensait avoir reçu sur cette terre.
Né pour gagner, il s'était résigné à perdre.


L'histoire aurait pu s’arrêter là et notre cher aigle vieillir, paisiblement et fort ennuyeusement, parmi les gallinacés.
Toutefois, un grand rêve avait germé et gonflé dans son petit cœur d’oiseau et ne demandait plus qu'à grandir, encore et encore, jusqu’à lui donner des ailes pour le porter dans les cieux.


Suis tes rêves, pas les paroles de stupides poulets.


Le découpage :

 

1). Un grand arbre planté au sommet d'un pic, entouré de montagnes.


2). Un petit garçon brandit un œuf d'aigle, au sein d'un immense nid posé au sommet du grand arbre. 
Il était une fois un petit garçon aventureux et téméraire qui découvrit un œuf merveilleux, tout lisse et tout chaud, qui reposait dans un nid d'aigle, là haut tout en haut d'un arbre dans la montagne. 


3). Le petit garçon redescend au village, en clopinant.
Il s'en empara puis redescendit au village.    


4). il tend l’œuf à un vieux paysan, qui tend ses mains pour le saisir.
Là bas, plein de malice, il décida de le confier à un fermier. 


5). L'enfant, face au paysan, écarte les bras et gonfle les joues pour mimer quelque chose de gros, pendant que le paysan examine l’œuf avec un air songeur et en souriant. 
"Il s'agit d'un œuf de poule d'une race rare ; une race de géantes", dit-il, en écartant les bras et en gonflant les joues pour mimer une taille imposante. "Il en sortira un bon gros poussin qui deviendra, un jour, un énormissime poulet." 
"Pour sûr, c'est un œuf de belle taille ; une graine de champion", répondit l'homme qui, souriant dans sa barbe, se dit qu'il tenait là l'occasion de devenir l'éleveur le plus prospère et envié de la contrée. 


6). Le paysan va placer l’œuf sous une poule.
Il prit l’œuf et le mis aussitôt à couver par une vieille poule, au poulailler. 


7). L’œuf d'aigle éclot et il en sort un aiglon, au sein d'une couvée de poulets.
 Quelques jours plus tard, l’œuf vint à éclore et un aiglon en sortit. 


8). L'aiglon gratte le sol, dans la basse-cour, en compagnie de ses "frères" poulets. 
Le petit rapace grandit dès lors parmi les poussins, ses frères d'adoption, pensant qu'il était des leurs. 
Il appris à les imiter, gloussant et caquetant ; grattant le sol à la recherche de larves et de vers et picorant des graines. 
Il ne vola jamais plus loin que quelques mètres car c'est ce qu'étaient censés faire les poulets. 


9). L'aiglon, qui a vieillit, est pensif. 
Toutefois et bien qu'il se sentait à sa place au poulailler, parmi la volaille, il ne fut jamais vraiment satisfait de son sort car son âme aspirait à quelque chose de plus grand.    


10). L'aigle et les poulets tournent la tête vers le ciel, l'air inquiets. 
Les années passèrent et puis, un beau jour, notre petit aigle qui était devenu grand perçu une ombre glisser sur lui. 


11). un aigle majestueux vol devant le soleil.
Tournant son regard vers le ciel, il vit un aigle majestueux occulter le soleil et planer très haut au-dessus du poulailler. 


12). Emballé, l'aigle éclate de joie et d'admiration et mime l'envol. 
Il sentit aussitôt ses ailes frémir et son cœur s'emballer. Tout excité, il s'exclama, en direction de ses frères : "quel est donc cet oiseau merveilleux ? J'aimerais tant pouvoir être comme lui et voler là haut, tout là haut dans le ciel !" 


13). Les poulets éclatent de rire et se gaussent autour de l'aigle (notre aigle).
Les poulets éclatèrent de rire et l'un d'eux lui lança, moqueur : "ne soit pas idiot ; seul un aigle peut voler aussi haut. Il appartient au ciel et nous appartenons à la terre. Tu es un poulet et les poulets ne volent pas !"


14). l'aigle, honteux, s'effondre et se tasse sur lui-même.
Honteux de son désir il détourna les yeux et retourna, résigné, gratter la poussière et picorer son grain, jurant bien qu’il ne remettrait plus jamais en question la place qu'il pensait avoir reçu sur cette terre.


15).
Né pour gagner, il s'était résigné à perdre.


16). l'aigle, volontaire, s'envole (poulailler en contre bas). 

L'histoire aurait pu s’arrêter là et notre cher aigle vieillir, paisiblement et fort ennuyeusement, parmi les gallinacés.

Toutefois, un grand rêve avait germé et gonflé dans son petit cœur d’oiseau et ne demandait plus qu'à grandir, encore et encore, pour lui donner tout le courage dont il avait besoin pour prendre son envol.


Suis tes rêves, pas les paroles de stupides poulets.

 


Je réinvesti donc la vieille caverne, des projets plein la tête en guise de bagages. La petite fée carbone ranime la petite lueur sous le capot de ma luciole. Les trolls s'échinent. 
Mes projets ? Un premier ouvrage illustré, destiné à être publié : le conte de "l'aigle qui se prenait pour un poulet". Une quinzaine de planches environ. 
Comme un banc d'essai. 
Ensuite ? Ensuite, probablement l'écriture et l'illustration d'un conte pour enfant : "les hommes termites", une forêt amazonienne envahie et dévastée par des monstres mangeurs de paysage et des tribus autochtones forcée à l'exil.  

Après ? La réalisation d'un vieux projet, en bande-dessinée SF courte (one shot) : "le pointeur d'étoiles", l'exploration d'une planète alien exotique et complètement barrée par un androïde (copie cybernétique de Robby le robot)) et son ami imaginaire et petite conscience intérieure (le petit prince). 

A moins que ce ne soit cette autre histoire courte, en BD : "je suis un monstre", dans un monde dévasté, un chasseur poursuit un ours cruel ; à moins que ce ne soit l'inverse.

Des projets sur lesquels je travaille sur le long terme : "Strygees", une histoire post-apo vampirique,  dans lequel s'oppose Erna la morte et sa horde, un chasseur de prime et une jeune adolescente enceinte et son frère sourd muet, pour celer le destin de l'humanité face à un virus cybernétique. Ou "le démon de Zion", l'histoire d'une ville dystopique (Zion) purgatoire, corrompue et violente, dans laquelle un anti-héros/démon masqué est opposé à un héro quasi divin (mini dieu) et à l'autorité totalitaire en place.
Beaucoup de travail en perspective ; de quoi nourrir les entrailles fétides de la vieille caverne en fantasmagorie, pour longtemps.